49-3, motion rejetée, émeutes nocturnes : et maintenant ?

49al3 sur la réforme des retraites : et la France se mit à brûler !  

Motion de censure transpartisane rejetée par neuf voix ; et la France continua de brûler !

Gouvernement arrogant et entêté : et les émeutes nocturnes, du jamais vu depuis Mai-68, embrasèrent non seulement Paris mais toutes les grandes (et moyennes) villes de province.

Macron, que nous avions vu à l’œuvre dans la répression – sans mauvais jeu de mots – aveugle des Gilets-Jaunes, des sans-dents et autres « gens qui ne sont rien », a peu à peu laissé décompenser son hubris, d’abord à travers l’inutile, la liberticide – et la coûteuse : +600 Mds € de dette publique ! – politique du « quoi qu’il en coûte », avant de se mettre à gouverner, majorité relative oblige, à coup d’article 49 alinéa 3 de la Constitution du 4 octobre 1958 (11 en tout depuis juin 2022), moyennant, entre-temps une réélection « dans le cadre d’un compromis à la française », c’est-à-dire mêlant agitation de la peur brune soi-disant incarnée par la PME-Le Pen (alors que chaque jour démontre que le fascisant, c’est lui !) et peut-être traficotage des résultats…

Alors que Macron, terré à la Lanterne depuis jeudi dernier, s’apprête à parler demain mercredi 22 mars, aux ruraux – cible de choix d’inéluctables législatives anticipées – et aux retraités – le cœur de son électorat dont il anticipe qu’il est en train de fondre comme neige au mois de mars, les seuls qui puissent se rendre disponibles entre midi et deux, pour le néopétainiste « 13H de TF1 », il recevra, dès vendredi 24, au Château de Versailles, le roi Charles III d’Angleterre, hôte de marque qui figure, entre son frère Andrew et Quentin Tarantino, sur la liste des passagers du Lolita Express qui les emmenait se distraire sur l’île d’Epstein. Le choc des images va être formidable : Paris-Match, on n’en doute pas, sera là !

Et parce que je suis libéral, c’est-à-dire tout simplement pour l’état de Droit et contre l’état d’urgence (sécuritaire, climatique, sanitaire…) permanent ;  parce que je suis conservateur, c’est-à-dire attentif au « pacte entre les vivants, les morts et ceux qui ne sont pas encore nés » (E Burke) qui constitue toute société vraiment digne de ce nom et donc, inquiet, à ce titre, de l’accélération avec laquelle des changements inopportuns se produisent, des pans entiers de libertés disparaissent, au bénéfice du mirage de la neutralité technologique dont parlait déjà J Ellul dans son Bluff en 1988 et qu’incarnent mal, convenons-en un L Alexandre, un B Gates, un A Bourla ou encore un Y Harari ; parce que je suis Catholique et que je pratique dans cette grande et belle Tradition dont mon propre Pape pense et dit tant de mal et la journaliste musulmane Sonia Mabrouk tant de bien, je sais qu’il n’est pas nécessaire de convertir César, trop loin de la Foi, pour sauver la France qui a un pacte bimillénaire avec la Liberté, mais qu’il suffit de toucher, à quelques jours du Dimanche de la Passion, le cœur du soldat romain, c’est-à-dire, en ce lendemain de printemps 2023 et veille probable d’une grande insurrection populaire, le cœur du policier, le cœur du gendarme mobile, le cœur du brigadier cynophile, le cœur du Romain des temps post-modernes, qu’un chef d’État, qui n’est plus ni chef – c’est-à-dire responsable – ni n’a d’autre État sous ses ordres qu’une France décomposée par ses coups de menton répétés et ses effets de manche depuis, au moins, le « Grand Blabla » censé éteindre le premier incendie des ronds-points, n’a de cesse de muer, cyniquement, en milice privée, pour espérer ressembler à Jésus ou Bouddha, alors qu’il finira Pilate.

N’a-t-il pas déjà annoncé qu’il s’en lavait les mains ?

L’Histoire est à nouveau en marche.

Oui en marche, car les mots ne lui appartiennent pas.

Florent Ly-Machabert