CGG : Une action spéculative

Une valeur très bien positionnée sur le marché des hycrocarbures

Valeur de fond de portefeuille des secteurs pétrolier et gazier, CGG est un leader mondial en services et équipements géophysiques, qui compte parmi les 15 plus grandes capacités mondiales de calcul (tous secteurs confondus). Sa capacité à se déployer dans un nombre considérable de secteurs est donc très forte. La Compagnie Générale de Géophysique est une société française fondée en 1931 qui est devenue le premier prestataire international de Géosciences entièrement intégré.

Sur les dix dernières années, le chiffre d’affaires de CGG a été divisé par environ 2 : il passe de 2,2 Mds € en 2010 à 1,2 Md € (1,4 Md $) en 2019, soit une baisse annuelle moyenne de l’ordre de 6%. On note que le CA a subi une première chute en 2009 (-14%) et 2010 (-2,3%) avec la crise mondiale puis la société a redressé ses ventes jusqu’en 2014. De 2014 à 2016, le CA a connu des baisses successives sévères expliquées par l’effondrement des cours du pétrole entre 2014 et 2016 et la division par deux des dépenses d’exploration et de production des compagnies pétrolières, clientes de CGG. En 2017, avec la remontée des prix du brut, le CA a enregistré une croissance de 8,7%. En 2018, malgré une demande toujours en reprise, le CA a connu une baisse 14,1% en conséquence de l’annonce du plan stratégique du groupe centré autour de la cession de son segment « Acquisition de données contractuelles ».

Dans un contexte où l’impact de l’utilisation des véhicules électriques ne se fera pas sentir sur la consommation de pétrole avant 2040/2050 et où le grand complément aux énergies renouvelables intermittentes (solaire, éolien) est aussi le gaz naturel, on peut estimer très raisonnablement que la consommation de pétrole va continuer à augmenter pendant encore près de 20 ans et n’est pas près de baisser pour le gaz. CGG semble donc être bien placée pour profiter non seulement de cette mégatendance, mais également de l’inflation énergétique inévitable sur les énergies fossiles, dont nous avons déjà abondamment parlé et déjà sensible tant à la pompe que sur nos factures de gaz : contraintes géopolitiques fortes sur le gaz (russe notamment) et faiblesses des investissements des pétrolières depuis 4 ou 5 ans qui entament durablement leurs capacités de production.

Le profil boursier de CGG est atypique et ce que nous proposons ici est clairement un pari spéculatif : la droite de régression est clairement baissière (-6%) MAIS son cours se trouve actuellement à 2 écarts-type en-dessous ! Il faut réaliser que le titre, qui cote actuellement 0,80€ environ a coté jusqu’à 338€ juste avant la crise des subprimes ! A méditer.

Source : Hiboo

CGG réalise actuellement environ un tiers de son CA en géoscience (traitement des données sismiques), un tiers en multi-client (vente d’études géologiques et de prestations de conseil) et un tiers en équipement (vente de capteurs sismiques et de solutions numériques embarquées). En géoscience, multi-client et équipement, CGG est le leader mondial incontesté en termes de capacités technologiques et détient respectivement 41%, 24% et 46% de part de marché.

Au plan comptable, CGG présente un profil certes un peu fragile mais relativement bien équilibré et il devrait s’améliorer rapidement au fil des mois qui viennent grâce à la hausse continue des cours du brut, à une politique de cessions d’actifs qui conduit à une réduction de la masse salariale et à des investissements continus dans la puissance de calcul qui doit rester à la pointe. Par ailleurs, les dettes court terme sont inférieures aux actifs courants et les premières grosses échéances n’arrivent pas avant 2027, ce qui laisse le temps de voir venir.

Cette société a enfin une stratégie de développement des bassins actuels plutôt que d’exploration de nouveaux bassins, ce qui devrait rendre CGG très attractive vis-à-vis des pétrolières.
Un début de retournement de situation semble donc avoir commencé et l’on peut être ambitieux à moyen terme (3/4 ans) sur ce titre. Nous visons 6€.

Pour connaître notre décision d’analyste, n’hésitez pas à nous commander une Etude Synthétique de Valeur (ESVod) pour choisir le bon moment d’acquisition de ce titre.