Le marché actions est-il aussi performant qu’on le dit ?

En apparence, les années se suivent sans se ressembler, mais…

Avec une performance d’environ 20% au 23 septembre (depuis le 1er janvier 2021), le CAC 40 est en forme et se redresse vigoureusement après l’annus horribilis 2020. Beaucoup de chemin a été fait par l’indice, car, comme le montre le graphique ci-dessous, l’indice parisien n’avait progressé que de 3% environ sur les 2 premiers mois de l’année, avec un mois de février au cours duquel il avait toutefois rebondi de plus de 5,5%. Les autres indices sont dans le sillage, qu’il s’agisse des actions européennes (Euro Stoxx, +17% depuis le 01/01/21) ou de l’un des indices américains (S&P 500, +19%, à un niveau très élevé, presque 2 écarts-type au-dessus de sa droite de régression). L’indice des actions émergentes (MSCI EM) est stable sur la même période. Sans surprise, les autres classes d’actifs sont soit très bien orientées, comme le pétrole, soit en déroute, comme les compartiments obligatoire (en raison bien évidemment de taux d’intérêt historiquement bas voire négatifs), et monétaire (du fait de la monétisation de la crise sanitaire, en € et $ notamment).

Après une mauvaise année boursière (2020), il semblerait donc que, sauf correction majeure qui n’est pas à exclure (le tableau de bord que nous utilisons dans nos Etudes Synthétiques de Valeurs, nos ESV, et que nous venons de mettre à jour fait ressortir un indice CAC40 au-dessus de sa droite de régression, de presque 1 écart-type), l’année 2021 soit une bonne, voire très bonne, année. Le marché actions semble donc performant sur le long-terme, comme nous l’avons toujours annoncé. Mais cela résiste-t-il à une analyse plus poussée ou doit-on prendre en compte d’autres paramètres ?

Source : Bloomberg, iBoxx, AG2R La Mondiale

Performances comparées de l’or et des marchés actions

Pour comprendre la démonstration qui suit, je vous renvoie au 1er graphique de cet article qui montre deux choses : une courbe représentant le ratio du cours de l’indice boursier US S&P500 sur le cours de l’or (cours S&P500/cours or) ; des hachures pour les périodes où, exprimés en or, les dividendes des entreprises de l’indice US en question ont augmenté.
Que constate-t-on ?

  • D’abord, que les deux représentations coïncident parfaitement, c’est-à-dire que lorsque les entreprises US versent plus de dividendes d’une année sur l’autre, alors le ratio {cours S&P500 / cours or} croît aussi, c’est-à-dire, et c’est logique, qu’il valait mieux détenir des actions (actif d’efficacité) que de l’or (actif de rareté).
  • Ensuite, que le ratio en question oscille autour de 1, avec des périodes où il s’en écarte à la baisse (l’or progresse plus que les actions), et d’autres où il s’en écarte à la hausse (les actions progressent plus que l’or), ce qui nous donne les périodes où il vaut mieux détenir de l’or et d’autres où nous privilégierons les actions.


Mais, sur le long terme, détenir des actions nous livre donc en moyenne la même quantité d’or quelle
que soit la période. Or, l’on sait qu’avec 1g d’or par exemple, on fait à peu près la même chose depuis
la nuit des temps. On estime ainsi qu’un Napoléon permet depuis toujours de nourrir sa famille environ
une semaine.
Combiner dans son portefeuille or et actions, dans des proportions qui dépendent de votre profil de
risque et de vos besoins, reste donc notre recommandation de base.