L’immobilier dans le viseur de la caste : la blockchain contre-attaque !
La blockchain
La blockchain est une technologie qui permet de stocker et de sécuriser la transmission d’informations par blocs, entre les différents membres d’un réseau :
- Le client effectue sa transaction,
- Les transactions sont rassemblées et stockées dans un bloc,
- Chaque bloc est validé au travers des maillons décentralisés de la chaîne grâce à des algorithmes de cryptographie,
- Puis il est daté et ajouté à la blockchain, accessible à tous les utilisateurs,
- Le « fournisseur » reçoit la transaction du « client ».
Cette technologie a été utilisée à ses débuts pour gérer les crypto-monnaies, mais elle tend à se développer dans d’autres secteurs, comme l’immobilier. Si elle paraît difficile à appréhender, la blockchain présente l’avantage de la sécurité des transactions et de leur rapidité. Une fois entrées dans la blockchain, les données sont infalsifiables et pérennes dans le temps.
La blockchain dans l’immobilier
- Sécurisation
La blockchain permet de répertorier les terrains et de stocker l’information de façon transparente, publique et sécurisée, garantissant la propriété du bien répertorié. En Suède, le bureau national gérant terrains et immobilier a basculé sur des registres distribués reposant sur une blockchain privée : tous les enregistrements relatifs aux propriétés y sont mémorisés et consultables par les acteurs du marché.
Ce procédé s’avère intéressant dans certains pays où le système est corrompu et où il est compliqué de savoir à qui appartient réellement un terrain avant de l’acheter. La Blockchain est un outil idéal pour visualiser l’état des propriétés et des actes de ventes, en ayant un accès complet à l’historique du bien ou du terrain. Consultable à tout moment et sans limitation de durée, par les banques, les agences immobilières, les acheteurs et les vendeurs, la Blockchain assure ainsi l’authenticité des registres fonciers et détient une certaine résistance au piratage et à la corruption des données.
- Automatisation : Smart Contract
Un « smart contract » est une transaction dont l’exécution est sécurisée via une blockchain. Elle est soumise à des conditions inscrites sur un programme informatique. Si nous connaissons principalement la blockchain pour sa première utilisation, la cryptomonnaie, la seconde utilisation, le smart contract, est celle qui est la plus en vue pour les entreprises.
Sécuriser les données est une première étape. Vient ensuite le temps des transactions. La blockchain joue le rôle d’une chaîne d’enregistrement transparente, décentralisée chez chaque partie prenante de l’opération. Il existe aujourd’hui dans la finance immobilière une lourdeur administrative qui ralentit les processus et amoindrit la rentabilité des actifs. Or, la blockchain permet d’automatiser la succession de ces étapes dès lors que des critères prédéfinis ont été réunis. Avec un gain de temps et des coûts réduits à la clef.
Le smart contract consiste à transcrire les conditions d’un contrat mais sous forme de code, qui vont pouvoir se lier à des actions dont l’exécution est automatiquement déclenchée une fois la condition vérifiée. Ainsi, le smart contract permet d’ajouter des conditions aux échanges. Ils permettent d’échanger toutes sortes d’actifs, notamment immobiliers, sans utiliser d’intermédiaires.
Certaines transactions immobilières entre professionnels peuvent désormais se réaliser grâce à la blockchain. L’actif financier est divisé en plusieurs parts, elles-mêmes transformées en tokens. Le token est une unité cryptographique composée de jetons numériques facilement échangeables. Ce type d’échange est, pour l’heure, uniquement possible entre particuliers.
L’exemple de RealT
RealT est une plateforme proposant d’acquérir des tokens correspondant à des biens immobiliers en contrepartie de revenus. Le principe est très similaire à celui d’une SCPI. Là où RealT tire véritablement son épingle du jeu, c’est que les propriétés mises en vente sont fractionnables grâce à la tokénisation, ce qui permet aux futurs acquéreurs d’investir le montant qui leur convient et de partager la propriété d’un bien avec d’autres personnes.
L’immobilier ne peut pas être directement tokenisé, mais les personnes morales peuvent l’être. Chaque bien immobilier appartient à une société à responsabilité limitée. Chaque société à responsabilité limitée est tokenisée et vaut un certain nombre de RealTokens, puis est mise en vente sur le marché. Selon leur part de tokens, les détenteurs peuvent percevoir les revenus du loyer et voter les décisions relatives au bien.
RealT rend l’investissement immobilier accessible à tous, la tokenisation faisant en sorte que ce type de placement soit abordable pour presque tout le monde. Alors que les concurrents traditionnels de RealT ont des investissements minimums compris entre 5 000 à 10 000 $, un seul token pour les propriétés RealT coûte entre 50 et 150 $, ce qui constitue l’investissement minimum le plus bas que le secteur immobilier puisse offrir.
Au final, RealtT présente de nombreux avantages :
- Aucun frais de notaire ;
- La perception quotidienne d’une fraction du loyer attaché aux jetons ;
- La compression voire la suppression des délais administratifs (achat possible en 24h en moyenne) ;
- Une plus grande accessibilité de l’achat immobilier à l’étranger ;
- Une plus grande liquidité de l’investissement immobilier.
Aujourd’hui, RealT, c’est 10 M$ de propriétés vendues sous forme de tokens.

Voilà typiquement le genre de procédés et de sociétés qui permettront, en toute légalité, de contourner les attaques démultipliées de la caste contre la propriété privée et donc, contre l’immobilier (placement préféré des Français comme nous le rappelons dans ce dossier).
Florent Ly-Machabert
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