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Archives janvier 2022

Nouvelle vidéo YouTube !

Découvrez notre dernière vidéo YouTube, en collaboration avec Crypto invest !

L’épisode 3 de notre série ITW se déroule avec Yannick Legendre, de la chaîne YouTube Crypto 1nvest. Nous avons traité, en grande majorité du Bitcoin, mais aussi de l’identité numérique et du Web 3.0.

Nos prochaines conférences

Petit à petit, nous nous développons de plus en plus que ce soit par Twitter, YouTube ou bien le site, grâce à vous !

Aujourd’hui, nous sommes très heureux de vous annoncer les dates ainsi que les thématiques de nos prochaines conférences, qui auront lieu en Mars et Juillet 2022.

Le 23 Février 2022 :

Redevenir libres et souverains

Pour l’Université d’été Sophia Polis

Le 4 Mars 2022 :

L’économie à l’épreuve du Covid

Pour l’association “Je Ne Suis Pas Un Danger” (Me Di vizio)

Juillet 2022

La parole publique a-t-elle encore un sens ?

Pour l’Université d’été Sophia Polis

Juillet 2022

Comment redonner du sens à l’économie ?

Pour l’Université d’été Sophia Polis

Quand vendre une action ?

Approche théorique complémentaire de nos études (ESV, ESVod)

S’il est important de choisir son moment pour acheter une action, puisque c’est là en réalité que vous réalisez en grande partie votre plus-value (je rappelle ici que nos Etudes Synthétiques de Valeurs vous indiquent sur des valeurs que nous choisissons pour l’ESV ou que vous sélectionnez librement pour l’ESVod si le titre est 1/ digne d’être acheté et 2/ achetable au moment où l’étude est publiée).


Différents types d’actions

Il est tout d’abord primordial de comprendre que la même « règle de sortie » (c’est-à-dire de vente, quand on coupe une position) ne peut pas s’appliquer à toutes les actions, car tous les titres ne se comportent pas en bourse de la même façon. La seule règle générale valable est de se souvenir, en toutes circonstances, que la bourse est un placement long-terme, dont nous estimons la maturité minimale à 7 ans (comme pour un crédit immobilier pour acquérir sa résidence principale d’ailleurs). Nous allons ainsi distinguer trois cas très différents les uns des autres :

Les entreprises dont la droite de régression a une forte pente (positive)

Exemple : HERMES
Quand le cours de bourse d’une action oscille autour d’une droite de régression fortement croissante, il est absolument contreproductif de faire des allers-retours, et donc de vendre peu de temps après avoir acheté pour espérer attraper un plus-bas, au lieu de la conserver sur le long-terme. J’ai fait les calculs pour vous : faisons l’hypothèse que vous avez vendu en 1999 (+2 écarts-types) 1000 actions Hermès à 40€, réinvestis en 2009 à 56€ (-2 écarts-types) soit 714 actions, que vous revendez en 2011 à 2 écarts-types au-dessus à 246,50€, soit une vente à 176 000€ ; que vous ayez racheté 780 actions à 226€ en 2014 (1 écart-type en-dessous), que vous conservez jusqu’en 2021 où l’action cote 967€.

On constate alors que malgré des allers-retours optimaux, vous avez dans la bataille « perdu » 220 actions (1000 – 780), qui vaudraient 967€ chacune si vous n’aviez pas touché à votre position depuis 1999, soit un coût de trading de presque 213 000 €, et ce du seul fait d’une forte pente de la droite de régression du titre (plus de 18% annuel).

On n’a donc en général jamais intérêt à faire des allers-retours sur le cours de bourse d’une très belle société comme HERMES, qui connaît une belle progression sur les marchés et qui a une belle croissance, car la pente de sa droite de régression annihile tous les efforts de trading réalisés, comme l’illustre notre exemple chiffré.

Les entreprises moyennement performantes et dont le cours de bourse est volatil

Exemple : SOCIETE GENERALE
Quand le cours de bourse d’une action oscille fortement autour d’une droite de régression faiblement croissante, il peut s’avérer rentable de trader la valeur en faisant des allers-retours : c’est le cas par exemple de la bancaire SG, dont la performance annuelle moyenne est de l’ordre de 5% (contre 18% pour Hermès) et donc le cours de bourse est très volatil. Du trading permettra de capter les plus-values liées aux oscillations sans être pénalisé par la pente de la droite de régression qui est plus faible d’un facteur 3,6 que celle d’Hermès. Ainsi, l’acquisition en mars 2009 de 1000 actions à 11€ (-1 écart-type), revendues à 23€ le mois d’après, pour racheter 1917 titres en décembre 2011 à -1,5 écart-type (12€), que vous auriez
revendus en 2013 à 30€, aurait gonflé votre ligne de 11 000€ à 57 500€. Trading gagnant dans ce cas.

On a donc en général intérêt à faire des allers-retours sur le cours de bourse d’une société moyennement performante comme SOCIETE GENERALE, dont le cours de bourse est par ailleurs volatile. Il faut donc combiner forte volatilité et faible performance moyenne (pente de la droite de régression) pour que le trading soit couronné de succès.

Les entreprises au cours de bourse imprévisible

Exemple : IMERYS
Enfin, quand le cours de bourse d’une action est imprévisible mais que sa performance est dans la moyenne supérieure, comme le leader IMERYS des matières premières minérales, dont la tendance annuelle est de l’ordre de 8%, il est périlleux de se livrer à des allers-retours. Par exemple, ce titre valait 31€ en novembre 2011 et seulement 20€ en avril 2020, sans que cela n’infléchisse la pente de la droite de régression.

On n’a donc en général pas intérêt à faire des allers-retours sur le cours de bourse d’une société comme IMERYS, même leader sur son marché, qui connaît une progression annuelle sur les marchés dans la moyenne supérieure, car la pente de sa droite de régression à tendance à réduire à néant la plupart des efforts de trading réalisés.

Conclusion : Dans 2 cas sur 3, il faut privilégier le long-terme aux allers-retours de trading.

Nouvelle vidéo YouTube

Découvrez notre dernière vidéo YouTube !

Pour notre 2eme vidéo de notre concept ITW, nous avons invité sur notre chaîne YouTube l’économiste Philippe Murer, dont voici le trailer :

Nous avons pu aborder de nombreux sujets, dont notamment le Frexit, le pass vaccinal et l’euro numérique.

N’hésitez pas à nous suggérer des personnalités à inviter dans les commentaires de cette vidéo.

Bon visionnage !

Le ratio de Sharpe

Calcul et intérêt de l’indicateur

Créée en 1866 par l’économiste US William F Sharpe, la formule ci-dessus permet de comparer la rentabilité d’un actif (ou d’un portefeuille d’actifs) au numérateur à sa volatilité au dénominateur. Plus précisément, on divise la prime de risque – c’est-à-dire l’écart de la rentabilité de l’actif en question (R, espérance des rentabilités du portefeuille) par rapport au taux sans risque ou taux de rendement d’un placement sans risque (Rf) – par un indicateur de risque – ici la volatilité mesurée par l’écart-type (Sigma) de la rentabilité de ce même portefeuille.

Comme le rendement marginal (au numérateur) croît avec le risque (au dénominateur), une hausse du ration S de Sharpe reflète la capacité d’un gestionnaire de portefeuille à obtenir un rendement supérieur au référentiel (mais avec davantage de risque donc).

Nous pouvons distinguer différents cas de figure :

– Si S est négatif, cela signifie que la prime de risque (numérateur) est elle-même négative, et donc que le portefeuille, risqué, fait moins bien que le placement sans risque : licenciez sur le champ votre gestionnaire ou, si c’est vous, formez-vous (mais avec Finance & TIC vous êtes déjà sur la bonne voie) !

– Si S oscille entre 0 et 1, l’excess return (ou sur-rendement, prime de risque positive) est bel et bien positif, mais la volatilité lui est supérieure, donc la prise de risque du portefeuille est excessive.

– En revanche, si S dépasse 1, le portefeuille combine idéalement prime de risque positive (donc sur-rendement) et maîtrise du risque (puisque dans ce cas Sigma< R – Rf) : la surperformance ne se fait pas au prix d’un excès de prise de risque.

D’autres ratios existent, comme le ratio de Sortino ou le ratio de Treynor, qui sont en réalité des variantes du ratio de Sharpe, mais uniquement du dénominateur (le numérateur reste la prime de risque dans tous les cas), c’est-à-dire uniquement dans le choix de l’indicateur de risque, qui est la « volatilité négative » dans la variante de Sortino (donc uniquement la volatilité à la baisse) et le Bêta du portefeuille dans la variante de Treynor (c’est-à-dire le rapport entre l’écart-type du portefeuille et celui du marché). Nous parlerons du Bêta d’un actif dans un autre numéro.

Classement des actifs selon leur ratio de Sharpe

A ce stade, nous pouvons donc en déduire que plus le ratio S de Sharpe est élevé, plus le portefeuille
est performant. Il mesure en effet le couple rendement-risque.
Dans le graphique ci-dessous, le ratio S correspond à la pente de la courbe pour chaque portefeuille.
La pente du portefeuille 1 étant supérieure ((15-5)/4 = 2,5) à celle du portefeuille 2 ((11-5)/4 = 1,5), le gestionnaire du 1er portefeuille est plus performant.

Un ratio de 2,5 pour un portefeuille d’actions signifie par exemple que pour 1% de risque (ou de volatilité) supplémentaire, le portefeuille a généré 2,5% de sur-rendement supplémentaire (par rapport à un placement sans risque). Lorsque l’on calcule le ratio de Sharpe de chaque classe d’actifs (aux USA), l’on obtient le graphique suivant que je vous avais déjà présenté en mai dernier pour parler du bitcoin.

L’on constate ainsi que par ordre décroissant des couples rendement-risque, on a le bitcoin, l’immobilier US suivi de près par les actions américaines, l’or et enfin les obligations. Cela signifie donc que, contrairement aux idées reçues, le bitcoin présente le meilleur couple rendement-risque, c’est-à-dire la meilleure surperformance compte tenu du risque auquel on s’expose ! A vos wallets !

Cette article est en lien avec notre FAQ#2 : Gagnez votre indépendance financière en 2022 !