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Archives juin 2022

Nouvelle vidéo disponible !

Retrouvez le second extrait de notre entretien avec Antoine Gavory. Antoine nous a expliqué son point de vue sur la politique en France, en traitant de son parcours politique à lui, de la crise sanitaire et des différentes pétitions qu’il a pu créer.

N’hésitez pas à nous suggérer des invités en commentaire de cette vidéo !

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Découvrez le 1er extrait de notre entretien avec Antoine Gavory (écrivain reconnu et conseiller municipal) !

Nous avons notamment traité du changement de la société en France, avec les dérives qui l’entourent. Merci à Antoine Gavory d’avoir répondu présent, et rendez-vous le 5 Juillet pour découvrir l’interview en intégralité

Notre dossier est disponible sur la boutique du Courrier des stratèges !

Suite à notre dernier partenariat avec le Courrier des stratèges, notre premier dossier payant est disponible en cliquant ici. Ce premier dossier pose les bases des prochains contenus. N’hésitez pas à nous faire part de vos retours ! Le prochain dossier sort le 3 Juillet prochain.

N’hésitez pas à consulter également notre tableau de bord de l’épargnant chaque semaine sur le site du Courrier des stratèges. Cliquez ici pour voir le dernier paru.

“ESG”, “ISR” : Quesako ?

Un processus d’investissement (ISR) basé sur des critères précis (ESG)

Par « ESG », on désigne 3 critères (Environnement, Social, Gouvernance) sur lesquels on base le processus d’Investissement Socialement Responsable (ISR).

Par Environnement, on entend la prise en compte des émissions de gaz à effet de serre (notamment CO2) de l’entreprise ou du secteur, de son niveau de pollution, de son utilisation des ressources naturelles, de sa consommation d’électricité, de la gestion de l’eau, du recyclage des déchets, de la prévention des risques environnementaux, etc.

Par Social, on entend la prise en compte de la rémunération du travail et de la santé des salariés (par exemple la prévention des accidents), de l’impact de la structure sur la société, de son respect de la réglementation du travail (notamment de pratiques non discriminatoires), de la qualité du dialogue social, de la formation du personnel, etc.

Par Gouvernance, on entend notamment le mode de rémunération du capital (actionnaires) et des dirigeants, la transparence fiscale de l’entreprise, ses pratiques anti-corruption, l’indépendance et la féminisation de son conseil d’administration, etc.

Comme le dit l’AMF (Autorité des Marchés Financiers), ces critères sont des critères « extra-financiers », permettant « d’évaluer un acteur économique en dehors des critères financiers habituels que sont la rentabilité, le prix de l’action, les perspectives de croissance, etc. ; […] ils prennent en compte son impact sur l’environnement et la société, la gestion des ressources humaines ou encore le traitement des actionnaires minoritaires par exemple ». Ils ont donc aussi leurs agences de notation, des « agences de notation extra-financières » qui sont des « sociétés chargées d’évaluer la politique sociale et environnementale d’un acteur économique et qui, après analyse, lui attribuent des notes sur différentes thématiques ». Les gérants de « fonds ISR » peuvent donc utiliser ces notes pour sélectionner les valeurs qui les composent.

La finance durable française

Mais il existe aussi des « labels », c’est-à-dire un « signe de qualité qui s’applique aux produits et sur lequel les consommateurs peuvent s’appuyer pour faire leur choix ».

En matière de « finance durable », il existe ainsi 3 labels français : le Label « ISR », le Label « GreenFin » et le label « Finansol ». Toutes les sociétés de gestion peuvent demander à faire labéliser leurs fonds.

  1. Le label ISR permet d’identifier des placements responsables et durables. Créé et soutenu par le ministère des Finances, il garantit aux investisseurs que le fonds a développé une méthodologie d’évaluation des acteurs financiers sur la base des critères ESG, et qu’il les intègre dans sa politique d’investissement.
  2. Le label GreenFin : créé par le ministère de l’Environnement, il veut garantir la qualité écologique des placements financiers, en raison de leurs pratiques transparentes et durables et est orienté vers le financement de la transition énergétique et écologique. Ce label a la particularité d’exclure les fonds qui investissent dans des entreprises opérant dans le secteur du nucléaire et des énergies fossiles.
  3. Le label Finansol concerne exclusivement les produits d’épargne solidaire, c’est-à-dire qui financent des activités de lutte contre l’exclusion, de cohésion sociale ou de développement durable (logement, emploi, environnement, solidarités internationales, etc.).

Comment les fonds sélectionnent-ils les actifs selon les critères ESG ?

Deux grandes approches existent :

  1. La « best in class (BIC) » consiste à prendre l’entreprise la mieux notée dans chaque secteur
    économique.
  2. La « best in universe (BIU) » consiste à prendre l’entreprise qui présente le meilleur profil ESG tous secteurs confondus, ce qui écarte de facto les firmes de secteurs peu « ESG compatibles ».

A noter toutefois que le poids dans les approches des différents critères ESG diffère selon les pays. Ainsi, les US privilégient le critère G là où l’UE surpondère le critère E.

Le CAC40 a ainsi été passé au crible par le Forum de l’Investissement Responsable (FIR) et les résultats figurent ci-contre (approche « BIU »). Nous trouvons sur le podium :

  • Médailles de bronze : MICHELIN / CREDIT AGRICOLE / BNP
  • Médaille d’argent : ORANGE
  • Médaille d’or : SCHNEIDER ELECTRIC

Eric Verhaeghe nous encense !

Merci à Eric Verhaeghe de nous avoir fait confiance pour ce nouveau partenariat. Retrouvez la vidéo d’explication complète sur ce sujet dans son article L’Union Européenne en panique face à un possible effondrement bancaire sur son sol.

N’hésitez pas à nous proposer des thèmes que vous souhaiteriez que nous abordions dans les prochains dossiers payants, ou bien dans les tableaux de bord de l’épargnant, sur le Courrier des stratèges.

Annonce importante !

Nous avons signé un partenariat avec le Courrier des stratèges, un média indépendant, dirigé par Eric Verhaeghe, sur la sécession patrimoniale.

Retrouvez toutes les semaines un article gratuit sur leur site, dont voici le 1er (cliquez ici), avec les conseils patrimoniaux de Florent, sur l’actualité économique pour les épargnants. Mais également un dossier payant toutes les 2 semaines explorant une solution concrète de placement sécessionniste !

L’école autrichienne d’économie

La première école autrichienne

La première école autrichienne d’économie s’est constituée autour de la notion d’« individualisme méthodologique » associée en toute logique à un subjectivisme radical fondant sa théorie de la valeur sur l’appréciation subjective par le consommateur final des coûts de production. Nous sommes ici bien loin de la position d’un Alfred Marshall qui tentait de concilier les coûts, d’une part (l’offre), et l’utilité, d’autre part (la demande). Au sein de cette école, on retrouve K Menger, F von Wieser, E von Böhm-Bawerk, suivis d’une seconde génération autour de L von Mises (voir notre article), J Schumpeter (voir notre article) et F von Hayek. Une 3ème équipe a fini par se constituer autour d’O Morgenstern, F Machlup, P Rosenstein-Rodan ou encore G Haberler.

Hayek & Mises

La seconde école autrichienne

La seconde génération s’est le plus souvent exilée au cours des années 30 : Mises quitte la Suisse en 1938, Schumpeter part aux USA en 1934, Hayek émigre à Londres en 1931, Morgenstern quitte l’Autriche en 1938, Machlup part aux USA en 1931, Haberler en 1932. Cette génération se distingue par une vision « chimiquement pure » de l’économie de marché, en droite ligne de la pensée libérale du XVIIIe s. Elle fait notamment de la rationalité des choix économiques un pilier de ses théories, prenant donc fait et cause contre les gouvernements qui paralysent les vrais prix de marché. Elle plaide systématiquement pour la concurrence et réfute toute 3ème voie entre le planisme et le marché, comme le proposera, d’une certaine manière, l’orthodoxie keynésienne dominante de 1945 à 1973, date à laquelle elle se fracassera sur le premier choc pétrolier…

Mais la seconde école de Vienne trouve aussi son carburant théorique dans la lutte contre les régimes autoritaires qui pullulent en Europe à l’époque : sa haine de l’Etat fort brimant l’individu nourrit son combat contre les idéologies totalitaires, nazie, fasciste, stalinienne. Leur rejet du socialisme est clair chez tous ces dissidents précoces d’une Europe qui bascule très vite dans l’arbitraire, l’extrémisme, l’anti-individualisme, ce qui débouchera sur une authentique phobie de l’Etat les conduisant à formuler des critiques vives y compris à l’encontre des « économies mixtes », sous la forme par exemple du travaillisme anglais, de la planification indicative française, de la social-démocratie allemande ou scandinave.

Ces situations intermédiaires leur apparaissent en effet comme des ersatz de politique économique keynésienne, articulés autour d’un Etat-providence généreux, d’une politique monétaire expansionniste et d’une relance budgétaire ; programmes auxquels la crise de mutation des années 70 mettra un grand coup d’arrêt, portant au pouvoir dans un grand nombre de pays des « libéraux » (Reagan, Giscard, Thatcher). C’est l’époque également où une autre école, monétariste, dite de Chicago, fait florès autour de la figure de M Friedman (auquel nous avons consacré cette rubrique en février 2021) et de son best seller : Les voies de la liberté (Free to choose). L’économie de l’offre (Laffer, Gilder) a désormais le vent en poupe, de même que l’école du Public choice (Tullock, Buchanan) qui se met à critiquer rationnellement l’intervention étatiste, donnant de nouvelles ambitions aux courants de pensée libéraux.

A la fin des années 80, l’école de Vienne et la nouvelle orthodoxie libérale qui s’est substituée au keynésianisme dominateur semblent cependant avoir échoué à fournir les recettes pour sortir de la stagflation. Mises et Hayek semblent toutefois avoir apporté un cadre de lecture d’une insondable fécondité, tant par sa cohérence d’ensemble que par la finesse du modèle d’économie de marché qu’il propose.