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scientists in laboratory

Les technologies vaccinales à la loupe

Alors que le Pr Perronne, blanchi par la “justice ordinale”, clame haut et fort que la “stratégie vaccinale Covid” a été du grand n’importe quoi, nous republions ici l’article que nous avions écrit pour Finance & Tic dès le mois de mai 2021.

Vaccination vs. traitement : une exigence plus grande de sécurité 

Je m’appuie ici sur les travaux de Christian VELOT, généticien moléculaire de l’Université de Paris-Saclay, qui, par ailleurs, alerte depuis plus de 20 ans déjà sur les dangers des OGM, comme le rappelle cette une du Monde de mai 2008 : 

Cet enseignant-chercheur n’a d’abord aucun désaccord de principe avec la vaccination. Il se présente comme un « vaccino-prudent » et rappelle simplement que l’acceptabilité des effets secondaires pour un vaccin est nécessairement plus faible que celle d’un médicament, non seulement parce que le premier s’adresse, à titre préventif, à des personnes en bonne santé tandis que le second, à titre curatif, s’adresse à des malades, mais aussi en raison des effectifs de vaccinés qui sont de facto plus importants.     

Bilan des technologies disponibles à l’heure actuelle pour lutter contre la Covid-19 

Rappel 1 : Qu’est-ce qu’un virus ?

C’est une coque de protéines (capside) présentes en un grand nombre d’exemplaires qui s’auto-assemblent pour contenir le matériel génétique du virus. On les appelle « virus nus », par opposition aux « virus enveloppés » qui, en plus, possèdent une bi-couche de graisse emprisonnant une protéine de surface, du nom de « Spike » dans le cadre du virus SARS-Cov2 (qui est un coronavirus du fait de la forme circulaire que donne l’agencement des protéines de surface). Cette protéine permet l’ancrage du virus à la surface des cellules dans lesquelles le virus va libérer son matériel génétique. Nos cellules humaines contiennent de l’ADN qui, via l’ARN messager (mécanisme de transcription), va traduire les gènes de l’ADN en langage protéique (mécanisme de traduction) permettant de fabriquer les protéines indispensables à tous nos processus biologiques. Les virus, eux, contiennent soit de l’ADN (viral), soit directement (c’est le cas du SARS-Cov2) de l’ARN (viral). Dans les deux cas, la cellule infectée fabrique la protéine virale (Ch Vélot parle de « détournement de la machinerie cellulaire »), soit via une transcription et une traduction (cas des virus à ADN), soit via une simple transcription (cas du SARS-Cov2 et de tous les virus à ARN).    

Rappel 2 : Qu’est-ce qu’un vaccin ?  

1ère technique : On injecte le virus entier, mais inactivé (« vaccin inactivé ») ou atténué (« vaccin vivant »).

Dans le 1er cas, le virus a été inactivé par traitement chimique (formol) ou physique (ultraviolet), si bien qu’il est détecté comme un corps étranger par notre organisme mais, comme il est inactivé :

  • le vaccin est souvent peu immunogène en l’état (il ne crée pas assez d’anticorps) ;
  • il doit donc être potentialisé grâce à des adjuvants potentiellement dangereux (sels  d’aluminium, formol) ;
  • il doit faire l’objet d’injections répétées (« rappels de vaccination »).

Dans le 2ème cas, le virus a été atténué, si bien qu’il reste vivant (et donc opérant) mais il est affaibli. On utilise en général une souche vivante thermosensible ou que l’on rend thermosensible, c’est-à-dire « ramollie » une fois introduite dans notre corps à 37°C.

  • Les vaccins vivants sont plus immunogènes ;
  • Ils font prendre davantage de risques, s’ils ne sont pas assez atténués ou qu’ils sont injectés à des « personnes à risques », par exemple fragiles, immunodéprimées ou les femmes enceintes. 

2ème technique  : On injecte uniquement la protéine de surface du virus enveloppé dans le cadre d’un vaccin dit « à protéines recombinantes ».

Dans le cas du SARS-Cov2, il s’agit, à partir du gène correspondant dans le matériel génétique du virus, d’injecter la protéine « Spike » (dite immunogène) pour chercher à déclencher chez le vacciné une réaction immunitaire (elle devient « vaccinante »). C’est ce qui a été fait pour le vaccin contre l’Hépatite B ou le Papillomavirus (responsable du cancer du col de l’utérus).  

3ème technique  : On injecte uniquement le matériel génétique du virus, c’est-à-dire son ADN pour les virus à ADN (on parle alors de « vaccins génétiques à adénovirus ») ou son ARN pour les virus à ARN (on parle alors de « vaccins génétiques à ARN ou ARN messager »)

Dans le cas du SARS-Cov2, le vaccin génétique à ARN consiste à inoculer un brin d’ARN messager du coronavirus afin de permettre, via une nanoparticule (capsule de graisse), aux cellules du vacciné de le traduire en protéines virales, dont la protéine Spike de surface qui devrait déclencher une réponse immunitaire. Mais la généticienne Alexandra Henrion-Caude explique qu’avant de déclencher cette réponse, une autre réponse, non souhaitée, de fabrication du virus par nos propres cellules, pourrait bien intervenir.

Contre le SARS-Cov2, des vaccins à ADN sont aussi sur le marché, qui utilisent un autre virus dit « adénovirus recombinant » (humain ou animal) rendu inopérant mais dans le matériel génétique (ADN) duquel on a inséré (« recombiné ») une partie de celui du coronavirus (ARN), préalablement transcrit grâce à une enzyme virale, la transcriptase inverse, en ADN, car on ne peut insérer directement de l’ARN dans de l’ADN.

Injectant de l’ADN recombinant dans nos cellules, ces vaccins à adénovirus pourraient donc présenter les risques cumulatifs :

  1. D’intégrer de l’ADN vaccinant à notre propre matériel génétique (c’est d’ailleurs ce que l’on cherche à faire dans les vaccins contre certaines maladies orphelines avec des échecs importants[1] puisque l’ADN vaccinant vient parfois activer – on parle de « mutagénèse insertionnelle » – des « oncogènes » responsables de cancers  – souvent des leucémies – sur des patients déjà incurables) ;
  2. De déclencher des réactions (on parle d’immunotoxicité) liées au virus recombinant lui-même, bien que normalement rendu inopérant, allant de la réponse inflammatoire systémique fatale (dans 5,5% des cas dans un essai clinique dédié) à la maladie auto-immune. 

Enfin, les vaccins génétiques à ARN ou à ADN présentent ensemble un 3ème risque dit de « recombinaison virale » consistant pour deux virus à ADN ou deux virus à ARN de se recombiner entre eux (par exemple dans une même cellule entre ADN ou ARN vaccinant et ADN ou ARN infectant) pour donner un 3ème virus plus ou moins virulent que les 2 initiaux (comme le H1N1 qui combine grippe aviaire, grippe humaine et grippe porcine) et qui pourrait contaminer ensuite un grand nombre de personnes.

Typologie des principaux vaccins commercialisés ou en cours de développement contre le virus sars-cov2 responsable de la covid-19 (date : mai 2021)

PaysLaboratoireTechniqueSous-catégorieRisques
ChineSINOPHARMVirus entierVirus inactivéFaibles, connus
CanadaMEDICAGOProtéine recombinanteProtéine de la capside (VLP)Faibles a priori
USANOVAVAXProtéine recombinanteProtéine de surface (Spike)Faibles a priori
FranceSANOFI-PASTEURProtéine recombinanteFaibles a priori
USA/All.PFIZER-BIONTECHThérapie géniqueARN messagerMoyens à forts, inconnus
USAMODERNAThérapie géniqueARN messagerMoyens à forts, inconnus
UKASTRAZENECAThérapie géniqueAdénovirus recombinant (chimpanzé)Multiples, inconnus
USAJOHNSON & JOHNSONThérapie géniqueAdénovirus recombinant (humain)Multiples, inconnus
RUSSIEGAMALEYA (Spoutnik)Thérapie géniqueAdénovirus recombinant (humain)Multiples, inconnus

Se pose donc in fine la question de la stratégie vaccinale comme panacée ?

Pourquoi ne pas :

  • poser clairement la question des traitements plutôt que de se lancer dans une course au tout-vaccin, certes plus rémunératrice pour les laboratoires ?
  • s’appuyer sur les technologies vaccinales déjà éprouvées (comme le vaccin chinois, le 1er dans le tableau ci-dessus, bien que peu efficace semble-t-il) ou a priori peu dangereuses comme ceux à protéines recombinantes (non encore commercialisées), plutôt que d’ajouter l’incertitude des effets secondaires des vaccins génétiques a priori dangereux à celle de la crise sanitaire ?

La suite des évènements a apporté son lot de réponses.


[1] De l’ordre de 20% d’après Ch Vélot s’appuyant sur une publication de 2003

Florent Ly-Machabert

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