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Les questions pleuvent pour savoir comment et par où nous allons sortir de la situation économique plus qu’explosive dans laquelle l’Occident – France en tête – n’a de cesse de s’enfoncer depuis 1971 (fin de la convertibilité or du dollar américain : “Dollar is our currency, but it is your problem” dixit John Connally, secrétaire au Trésor sous Nixon), avec une accélération forte depuis 2008 et vertigineuse depuis 2020.
Les monétaristes ont raison : avec un bilan des banques centrales européenne (BCE) et américaine (FED) qui a quadruplé depuis 2009 (doublé entre 2009 et 2020 puis doublé à nouveau depuis 2020), atteignant désormais, chacun, la rondelette somme d’environ 8000 Mds € (9000 Mds $), tout ne pouvait que finir en inflation, la quantité astronomique de monnaie créée se répandant – à partir des actifs financiers, c’est la fameuse loi de Gresham, laquelle explique les bulles que nous avons successivement connues (immobilière, boursière) – sur une quantité de biens et de services augmentant beaucoup plus faiblement que la masse monétaire. La guerre en Ukraine est venue assaisonner la situation, qui ne manquait déjà pas de piquant, puisque le pic inflationniste sur l’énergie remonte en France, contrairement à ce qu’on peut lire y compris sous la plume d’économistes patentés (à moins que ce ne soit justement parce qu’ils sont patentés…), à l’automne 2021, soit quatre bons mois avant le déclenchement de l’Opération spéciale en Ukraine !
Pour juguler cette inflation galopante dont l’Exécutif a déjà annoncé quinze fois le “pic”, le “plateau” ou la dernière “vague”, la vérité macroéconomique se situe quelque part dans un relèvement des taux – à la Volcker – précisément à hauteur de cette inflation, soit, actuellement, environ 7% en glissement annuel. Étranglant les finances publiques et mettant déjà en faillite cinq banques américaines (SVB, FRB, Silvergate, Signature) ou suisse (Crédit Suisse), le “quantitative tightening” des banquiers centraux non seulement ne parvient pas à faire rentrer le dentifrice de l’inflation dans le tube, mais alourdit au-delà du supportable pour les marchés le service de la dette souveraine des pays occidentaux. Avec 3 trillions de dette publique, 7% de taux d’intérêt en France, c’est, à l’horizon 2026-2030, environ 200 Mds € annuels d’intérêts, soit une fois et demi les recettes de la TVA !!! Intenable.
L’Exécutif, français notamment, n’ayant pas vraiment les coudées franches – en pleine contestation sociale – pour procéder au haircut immobilier ou patrimonial dont rêve secrètement Mme Lagarde (et qui serait un jeu d’enfant si les CBDC, comprendre l’€num, voyaient le jour), la hausse des taux directeurs est donc condamnée à se calmer et même à s’inverser – ce qu’on appelle le “pivot” des banques centrales. La FED devrait arrêter la première (ayant commencé plus vite et plus fort que les autres), ce qui devrait renforcer, conjoncturellement, l’euro face au dollar. Les traders du forex peuvent jouer cette carte.
Mais l’inflation, elle, que va-t-elle faire ?
Le pivot des banquiers centraux, conjugué au sous-investissement structurel dans les énergies fossiles – réchauffisme oblige – et à l’enlisement, en réalité maîtrisé par Poutine, du conflit russo-ukrainien, plaident tous pour une désinflation (soit un ralentissement de la hausse des prix), laquelle devrait conduire l’évolution annuelle de l’indice des prix à la consommation (IPC), en tout cas en zone euro, à se stabiliser autour de 5%. Les taux, tant court terme que long terme, restant, pour des raisons d’équilibre des marchés de capitaux, autour de 3% en nominal, cela signifie pour l’épargnant français un statu quo figeant durablement dans le négatif les taux d’intérêts réels (i.e. déduction faite de l’inflation), autour de de -2%.
Quels arbitrages en tirer ?
Votre retraite ne sera pas payée.
Vous endetter vous reste favorable, notamment pour acquérir de la pierre. Je vous renvoie à mes dossiers sur la pierre et sur l’épargne bancaire, qui montrent qu’il faudra sortir du crédit fiduciaire dès lors que l’inflation se calmera durablement, pour repasser en-dessous des taux courts.
Mais qui dit inflation, dit débancarisation dans les autres actifs tangibles complémentaires à la pierre : la terre (forêt, foncier, bétail) et surtout les métaux précieux (or, métaux blancs).
Rechercher un rendement au moins égal au taux d’inflation annuel de long terme, que nous estimons à 5%, est dont un impératif catégorique, en direction duquel les équipes de Samarie & Cie et du Courrier des Stratèges vous accompagnent.
Quand on prend le temps d’explorer, via une quarantaine de modèles que nous vous exposons dans notre second mensuel Signal & Tic, notre monde extérieur, comme notre monde intérieur, en tentant à chaque fois d’abord de l’expliquer, puis, si possible, de le changer, trois mots-clefs ressortent, qui résonnent singulièrement après les « années Covid » – années volées – que nous venons de traverser.
Tout d’abord, le mot attention. Notre attention – notre concentration, notre vigilance – est devenue un marché et les grandes firmes du capitalisme de connivence, celles qui copinent avec l’État, se l’arrachent. Nous obnubiler pendant presque trois ans avec le Covid était leur obsession, pour tout digitaliser, absolument tout, quels qu’en soient les effets secondaires, les « externalités négatives » pour parler en économiste. On pourra lire avec intérêt le dernier ouvrage de G Bronner – sociologue pourtant ouvertement macroniste – mais qui décrit très bien le hold-up cognitif en cours (sauf qu’il en conclut qu’il faut verrouiller les réseaux sociaux…) : Apocalypse cognitive.
Ensuite, nous gagnerions à retrouver le sens de l’effort – voire de la douleur – en toutes choses. J’écrivais déjà en 2007, dans un ouvrage préfacé par un L Wauquiez qui venait tout juste d’être Young Global Leader mais qui n’avait pas encore fait son coming out liberticide (il teste désormais la reconnaissance faciale dans les transports collectifs de Rhône-Alpes/Auvergne… mais ne vous inquiétez pas : « c’est français, c’est la police française »), j’écrivais alors, disais-je, en Omar Raddad de l’économie, que « le consumérisme nous a tuer », c’est-à-dire qu’à force de ne plus faire d’efforts, à force d’avoir tout, tout le temps, à portée de bras, de clics ou de carte bancaire, nous avions fini par occire le mérite. Ce temps est révolu et il nous faut à présent nous retrousser les manches, en exploitant le meilleur de la technologie et en en abandonnant le pire, pour recréer du lien social. Du vrai lien social. Humain, pleinement humain. Quelques mots clefs riment avec cet effort, voire cette douleur qui accompagne tout changement d’époque, d’ère ou de cycle ; je les emprunte au physicien Ph Guillemant, dont je recommande chaudement la lecture de son dernier ouvrage (Le grand virage de l’humanité) : résilience, autonomie, solidarité.
Enfin, tout démontre que l’esprit critique et le libre arbitre doivent l’emporter mais que tout est fait actuellement pour les défaire. La nécessité de nous déconditionner n’a jamais été aussi grande et les entraves pour nous en empêcher également. Tout est à reconstruire, à commencer, peut-être, par ce qui nous semblait il y a encore trois ans aller de soi : la Science (la santé, la médecine), les Médias, l’École. Une réflexion, critique, elle aussi, doit intervenir pour redessiner les contours de l’État. Je prends personnellement ma part dans la reconstruction des deux dernières institutions, à travers Samarie & Cie et Le Courrier des Stratèges d’une part, via un projet de fondation d’une école indépendante dans le Bourbonnais d’autre part, où, d’ailleurs, je pars m’installer le mois prochain, tant je pense que nous arrivons, en France, à un point où il convient de “vendre la ville” pour “acheter la campagne”.
Il faut enfin apprendre à débattre et à se reparler.
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N’hésitez pas à consulter notre dernier dossier (N°22), disponible sur la boutique du Courrier des Stratèges : Actions, mode d’emploi.
Le prochain dossier va paraître dimanche 28/05 dans la boutique du Courrier des Stratèges. Il traitera, dans la foulée des vidéos d’Edouard Husson sur le système dollar, de l’or comme actif anti-guerre mondiale. La vidéo de présentation est ci-dessous…
Le Courrier des Stratèges et Samarie & Cie unissent leurs forces et leurs compétences pour vous aider à débancariser : réponses à vos questions, chaînes dédiées, fiches pratiques, vidéos exclusives, alertes en flux continu, suivez nos annonces !
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En écho au récent article de notre ami Eric Verhaeghe avec qui nous préparons les modalités d’un nouvel accompagnement pratico-pratique pour vous aider à réagir en temps réel à l’actualité bancaire, boursière, économique et financière qui s’annonce chaotique dans les mois qui viennent, ce papier entend balayer les quelques “signaux faibles” (pas si faibles pour la plupart) potentiellement annonciateurs de tendances baissières lourdes qu’il convient aux sécessionnistes avertis d’anticiper du mieux qu’ils puissent pour les conjurer et ainsi sauvegarder l’épargne de toute une vie.
De son côté, Jacques Attali a tranquillement prophétisé le 12 avril dernier “une immense crise financière”. Et d’ajouter : “A moins d’agir vite, elle frappera, probablement au cours de l’été 2023. Et si, par procrastination générale, elle est reportée, elle n’en sera, plus tard, que plus sévère.”
Le réel plaide en faveur d’une correction généralisée des marchés, qui pourrait rapidement dégénérer en crises financières
D’abord il y a eu, début mai, la dégradation de la note de crédit de la France (désormais cotée AA-) par l’agence de notation Fitch : que ce soit une agence française qui ouvre le bal, qui plus est dirigée par un proche de Macron (et de Fillon) est pour le moins inquiétant, d’autant que c’est l’institution notée qui paie son évaluateur ! Les conflits d’intérêt potentiels ne suffiraient-ils donc plus ? Marc Ladreit de Lacharrière ne veut-il pas entamer la réputation de son agence en surclassant un navire en perdition ? Les notes à venir des deux autres agences, américaines cette fois, Moody’s et Standard & Poor’s, lèveront peut-être une partie du voile.
Ensuite, les marchés boursiers européens évoluent à des niveaux élevés. L’indice parisien, qui a gagné plus de 13% depuis le début de l’année et près de 30% depuis l’automne dernier, se situe ainsi à plus de 2 écarts-types au-dessus de sa tendance moyenne, ce qui signifie, au plan strictement statistique, qu’il a 97,5% de risque de baisser à présent. Ou 2,5% de poursuive sur sa lancée. A vous d’estimer le risque de marché que vous êtes prêt à prendre.
Démonstration n’est plus à faire du gigantesque krach obligataire provoqué par le violent resserrement monétaire décidé, très et trop tardivement, par les banques centrales occidentales, notamment la FED et la BCE, pour tenter de contrer l’inflation causée, non par la guerre en Ukraine comme on le lit ici ou là, mais par la monétisation très Great Reset-compatible du Covid : il ne faut guère aller chercher plus loin les causes de la faillite – déjà ! – de cinq grandes banques, quatre aux USA (SVB, Signature, Silvergate, FRB) et une en Suisse (Crédit Suisse). La SG et la BNP sont en lice en France, la DB outre-Rhin (même si elles seront immanquablement sauvées par la BCE), tant il aura déjà fallu le retour de la planche à billet à folle allure dès septembre 2019 pour les réalimenter en centaines de milliards de $, Covid aidant…
Les métaux précieux évoluent à bon niveau, signe que l’épargne cherche déjà le refuge de la débancarisation. Le cours de l’or fait ainsi du surplace au-dessus des 2000 $ l’once depuis plus de deux semaines.
Au rythme où la BCE remonte encore son principal taux directeur, le Trésor français devra progressivement acquitter à horizon 2026-2028 des intérêts annuels de la dette de l’ordre de 70 à 90 Mds € (sous l’hypothèse, optimiste, de 3% sur l’OAT 10-ans), soit plus que le budget de la Défense, une fois et demi celui de l’Éducation nationale, un tiers du budget de l’État, les deux tiers des recettes annuelles de la TVA, etc. Pour le dire autrement, un scénario à la grecque n’est plus du tout à exclure pour la France, c’est-à-dire celui d’une attaque spéculative de notre dette sur les marchés de capitaux.
La démondialisation consécutive à la fois au Covid et à la guerre en Ukraine, en renforçant les BRICS dont elle accélère la dédollarisation, contribue à la dégradation de la balance commerciale de l’UE (notamment de l’Allemagne et des Pays-Bas) qui affaiblit un peu plus l’euro, dont l’avenir est tout sauf garanti ; à moins que la servilité covidienne d’une grande partie des populations occidentales n’ait autorisé la caste à mettre les bouchées doubles sur les monnaies programmables de Banque Centrale, dont un bon krach faciliterait considérablement la mise en œuvre prévue en Europe pour l’automne prochain.
Ce n’est donc pas parce que Jacques l’a dit que cela aura lieu.
Mais ce n’est pas non plus parce qu’il l’a dit que cela n’aura pas lieu, compte tenu des six nuages (au moins) qui s’amoncèlent à l’horizon.
Un homme averti en valant deux, pesez double dans la balance !
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