Vers un grand krach financier pour imposer l’€num ?
La caste joue à Jacques-a-dit
En écho au récent article de notre ami Eric Verhaeghe avec qui nous préparons les modalités d’un nouvel accompagnement pratico-pratique pour vous aider à réagir en temps réel à l’actualité bancaire, boursière, économique et financière qui s’annonce chaotique dans les mois qui viennent, ce papier entend balayer les quelques “signaux faibles” (pas si faibles pour la plupart) potentiellement annonciateurs de tendances baissières lourdes qu’il convient aux sécessionnistes avertis d’anticiper du mieux qu’ils puissent pour les conjurer et ainsi sauvegarder l’épargne de toute une vie.
De son côté, Jacques Attali a tranquillement prophétisé le 12 avril dernier “une immense crise financière”. Et d’ajouter : “A moins d’agir vite, elle frappera, probablement au cours de l’été 2023. Et si, par procrastination générale, elle est reportée, elle n’en sera, plus tard, que plus sévère.”
Le réel plaide en faveur d’une correction généralisée des marchés, qui pourrait rapidement dégénérer en crises financières
- D’abord il y a eu, début mai, la dégradation de la note de crédit de la France (désormais cotée AA-) par l’agence de notation Fitch : que ce soit une agence française qui ouvre le bal, qui plus est dirigée par un proche de Macron (et de Fillon) est pour le moins inquiétant, d’autant que c’est l’institution notée qui paie son évaluateur ! Les conflits d’intérêt potentiels ne suffiraient-ils donc plus ? Marc Ladreit de Lacharrière ne veut-il pas entamer la réputation de son agence en surclassant un navire en perdition ? Les notes à venir des deux autres agences, américaines cette fois, Moody’s et Standard & Poor’s, lèveront peut-être une partie du voile.
- Ensuite, les marchés boursiers européens évoluent à des niveaux élevés. L’indice parisien, qui a gagné plus de 13% depuis le début de l’année et près de 30% depuis l’automne dernier, se situe ainsi à plus de 2 écarts-types au-dessus de sa tendance moyenne, ce qui signifie, au plan strictement statistique, qu’il a 97,5% de risque de baisser à présent. Ou 2,5% de poursuive sur sa lancée. A vous d’estimer le risque de marché que vous êtes prêt à prendre.
- Démonstration n’est plus à faire du gigantesque krach obligataire provoqué par le violent resserrement monétaire décidé, très et trop tardivement, par les banques centrales occidentales, notamment la FED et la BCE, pour tenter de contrer l’inflation causée, non par la guerre en Ukraine comme on le lit ici ou là, mais par la monétisation très Great Reset-compatible du Covid : il ne faut guère aller chercher plus loin les causes de la faillite – déjà ! – de cinq grandes banques, quatre aux USA (SVB, Signature, Silvergate, FRB) et une en Suisse (Crédit Suisse). La SG et la BNP sont en lice en France, la DB outre-Rhin (même si elles seront immanquablement sauvées par la BCE), tant il aura déjà fallu le retour de la planche à billet à folle allure dès septembre 2019 pour les réalimenter en centaines de milliards de $, Covid aidant…
- Les métaux précieux évoluent à bon niveau, signe que l’épargne cherche déjà le refuge de la débancarisation. Le cours de l’or fait ainsi du surplace au-dessus des 2000 $ l’once depuis plus de deux semaines.
- Au rythme où la BCE remonte encore son principal taux directeur, le Trésor français devra progressivement acquitter à horizon 2026-2028 des intérêts annuels de la dette de l’ordre de 70 à 90 Mds € (sous l’hypothèse, optimiste, de 3% sur l’OAT 10-ans), soit plus que le budget de la Défense, une fois et demi celui de l’Éducation nationale, un tiers du budget de l’État, les deux tiers des recettes annuelles de la TVA, etc. Pour le dire autrement, un scénario à la grecque n’est plus du tout à exclure pour la France, c’est-à-dire celui d’une attaque spéculative de notre dette sur les marchés de capitaux.
- La démondialisation consécutive à la fois au Covid et à la guerre en Ukraine, en renforçant les BRICS dont elle accélère la dédollarisation, contribue à la dégradation de la balance commerciale de l’UE (notamment de l’Allemagne et des Pays-Bas) qui affaiblit un peu plus l’euro, dont l’avenir est tout sauf garanti ; à moins que la servilité covidienne d’une grande partie des populations occidentales n’ait autorisé la caste à mettre les bouchées doubles sur les monnaies programmables de Banque Centrale, dont un bon krach faciliterait considérablement la mise en œuvre prévue en Europe pour l’automne prochain.
Ce n’est donc pas parce que Jacques l’a dit que cela aura lieu.
Mais ce n’est pas non plus parce qu’il l’a dit que cela n’aura pas lieu, compte tenu des six nuages (au moins) qui s’amoncèlent à l’horizon.
Un homme averti en valant deux, pesez double dans la balance !

Florent Ly-Machabert
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