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Archives septembre 2023

L’infiltration en France du Parti Communiste Chinois (PCC)

Alors que la France a vécu sous « passe » sanitaire et que les institutions européennes nous préparent un « passe » carbone, nous voyons fleurir dans la presse des articles sur la généralisation en Occident d’un crédit social du type de celui qui sévit en Chine. Dans cet article, sur la base des travaux d’investigation d’Epoch Times, nous passons en revue les domaines où la France, bon gré, mal gré, s’est fait infiltrer, avec un succès parfois presque total, par le régime chinois.    

Des « rapprochements » scientifiques et hospitaliers

La Direction Générale de la Santé décrit « une coopération ancienne, en renouvellement et extension constants, qui est aussi la plus importante coopération de la France à l’étranger, dans le champ de la santé » et se félicite du fait que « la quasi-totalité de nos CHU ont été jumelés avec 17 grandes villes chinoises »… dont nous rajoutons qu’elles sont très souvent impliquées dans un trafic d’organes prélevés la plupart du temps sur des Ouïghours, par des médecins que nous accueillons ensuite potentiellement sur le territoire français ! L’ambassadeur de France en Chine préfère évoquer, on le comprend, les « près de 3000 chercheurs des deux pays, issus de plus de 600 unités de recherche, [qui] coopèrent aujourd’hui au sein d’une cinquantaine de structures publiques conjointes présentes dans une quarantaine de villes en France et une trentaine de villes en Chine ». C’est ce même ambassadeur qui avait salué l’essor des technologies de clonage à Shenzhen, ville où les premiers bébés génétiquement modifiés sont nés…     

Les instituts Confucius

Laissons la parole au Secrétaire général du ministère de l’éducation chinois : « L’Institut Confucius est une nouvelle cause. Après dix ans de développement rapide, nous avons ouvert 1500 Instituts Confucius et Classes Confucius dans plus de 130 pays. […] Nous avons planté des drapeaux rouges partout dans le monde. » Le message est transparent ! Ou encore le Directeur de recherche sur l’Es-prit révolutionnaire de l’École Normale du Sud de la province de Jiangxi et formateur d’enseignants des Instituts Confucius : « Il faut intégrer l’ADN rouge dans le sang et le transmettre de génération en génération. […] Cela relève de notre responsabilité en tant qu’enseignants. » On compte en France 17 instituts de ce type, dont à Pau dont le maire n’est autre que François Bayrou, un très proche de Macron qui l’a nommé Commissaire au Plan, en charge de penser la France de 2050…   

La France-China Foundation

Managée par un ancien conseiller d’Edouard Philippe, cette fondation est un nid d’anciens premiers ministres : Fabius, Philippe bien sûr, mais aussi Raffarin de très longue date. Sans compter l’ancien ministre des affaires étrangères, Védrine, ou encore quantité de grands patrons, d’Engie, Axa ou encore Mérieux (lequel est à l’origine du célébrissime laboratoire P4 de Wuhan dont s’est très vraisemblablement échappé le Sars-Cov-2). Cette fondation distingue chaque année des « personnalités », parmi lesquels O Véran, des hauts-gradés, des Rothschild, mais aussi, de façon plus surprenante, la compagne d’O Véran, la présidente de Radio France, le rédacteur en chef des Echos, des managers de TF1, de Free, d’Eutelsat, de la SNCF ou encore de Biomérieux ! Politiques français, business, big pharma, médias et Chine, main dans la main ! Sans compter Macron, évidemment.

Des investissements immobiliers massifs ainsi qu’en terres agricoles

Bénéficiant légalement d’aides européennes, des Chinois ont ainsi investi dans notre meilleur foncier agricole et viticole : 1700 ha de terres céréalières dans le Berry, 900 ha dans le nord-est de l’Allier, 165 châteaux et domaines (dont Saint-Emilion et Pomerol), 14% des transactions immobilières parisiennes, etc.     

Un cas emblématique : Huawei

Par ailleurs « partenaire » de l’Opéra de Paris, Huawei, allié étroit de l’armée chinoise, s’est installée en Alsace, pour tenter de vaincre Nokia et Ericsson. Mais la firme, soupçonnée de vouloir installer des relais d’espionnage partout où elle s’implante, a été frappée par de nombreuses sanctions financières, aux USA, au Royaume-Uni, ou encore en Inde. Dossier chaud à suivre…    

Le Paris Santé Campus

En mars 2021, M. Tesnière, qui a été le monsieur Covid du ministère de la Santé en France, a été nommé directeur du projet « Paris Santé Campus », qui, sur 70 000 m², doit devenir le lieu le plus stratégique pour la protection des données de santé françaises et pour l’indépendance stratégique de la France dans le domaine de la santé numérique. Problème, M. Tesnière copilote la France-China Foundation évoquée plus haut et dirige une plateforme de formation médicale dont le Gouvernement chinois est client ! Bienvenue au pays des conflits d’intérêt majeurs !

L’infiltration des écoles d’ingénieurs et le lien avec l’armée

Les « hirondelles[1] » sont nombreuses à Brest, ville qui concentre l’escadre de l’Atlantique, la Force océanique stratégique et, avec la base de l’île Longue, la composante sous-marine de la dissuasion nucléaire stratégique française. Il en va de même d’autres territoires stratégiques français.    

La prise de contrôle de certaines entreprises 

Enfin, depuis 10 ans, l’actionnariat chinois en France s’accroît nettement, avec des prises de contrôle total le plus souvent : l’aéroport de Toulouse-Blagnac, la charcuterie française (Aoste, Justin Bridou, Cochonou), la cristallerie Baccarat, de grandes chaînes hôtelières (Kyriad, Campanile, Première Classe, Golden Tulip), des enseignes de prêt-à-porter pour adultes (Naf Naf, Maje) ou enfants (Z, Catimini, Absorba, Chipie, Lili Gaufrette), le Club Med, quelques marques plus haut-de-gamme (Sandro, Claudie Pierlot, Sonia Rykiel, Lanvin), le parfumeur Marionnaud, les skis Salomon ou encore l’industriel agroalimentaire Saint-Hubert.


[1] Jeunes étudiantes chinoises venues espionner pour le compte du PCC, en jouant de leur charme évidemment ; un rapport confidentiel fait d’ailleurs état d’un « nombre accru de mariages entre militaires basés en Bretagne et d’étudiantes chinoises ».

Florent Ly-Machabert


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Vers un boom de la zone indo-océanique ?

Dix jours après le Sommet des BRICS à Johannesburg, nous pouvons affirmer qu’un nouveau monde est incontestablement en train de se lever, né, d’abord, des bouleversements de l’après-guerre et du nouveau système international, incluant une importante composante monétaire, reposant sur l’hégémonie du dollar (Accords de Bretton Woods, 1944).
Le premier caillou dans la chaussure des États-Unis date, paradoxalement, du 15/08/1971, date à laquelle le Président Nixon « suspend temporairement » la convertibilité en or du dollar américain. S’ensuit un demi-siècle d’« argent magique », combinant baisse de taux, injections massives de liquidités (le fameux « Quantitative Easing » ou « QE »), le tout pour financer une débauche d’endettement public. L’un des clous du cercueil de la devise internationale réputée « as good as gold » a consisté en la promotion de l’extraterritorialité du droit américain, ce qui signifie que la CIA a obtenu un droit de regard (et de sanction) sur toutes les transactions qui se soldent en USD, même entre non Américains ! C’est ainsi qu’elle a condamné la Société Générale en 2018 à verser 1,2 Md € pour « non respect des sanctions économiques des USA à l’encontre de Cuba, du Soudan et de l’Iran » et 300 M$ pour l’usage du dollar dans une affaire de corruption en Libye (en lien avec N Sarkozy ?) ; mais aussi le Crédit Agricole en 2015, BNP Paribas en 2014, etc.

Un effet “Opération Spéciale ” ?

Enfin, le gel en 2022 des réserves de change détenues par la Banque Centrale russe auprès des banquiers centraux du monde entier dans le cadre des sanctions infligées par l’OTAN à V Poutine suite au lancement de son “Opération spéciale” en Ukraine a fini de convaincre n’importe quel pays, et notamment les émergents et les BRICS, que, tôt ou tard, cela pouvait très bien leur arriver.
Le principal atout des BRICS a toujours été d’afficher une croissance économique vigoureuse, et rapide, en capacité de corriger un PIB par habitant – c’est singulièrement vrai des six nouveaux membres : Argentine, Arabie saoudite, Égypte, Éthiopie, EAU, Iran – plus faible que celui des « pays développés ».

Un point commun : les dividendes de la mondialisation

Dans le grand tumulte de ce début de XXIe siècle, les émergents sont venus installer une transversalité qui ne visait pas, historiquement, à élaborer un quelconque système : qu’est-ce qui, en effet, pouvait rapprocher, d’une part, la Chine et la Russie, anciens piliers du monde communiste, et, d’autre part, le Brésil, l’Afrique du Sud, le Mexique (sorti depuis du club) ou encore l’Argentine (nouvelle entrante), tous issus de dictatures pro-américaines ? Sans parler de l’Inde, où se tient actuellement le G20, qui a toujours été un parangon de non-alignement… Une réponse s’impose, aussi déplaisante soit-elle pour les idéologues : la mondialisation, et ses marchés aptes à engendrer des ressources nouvelles et à offrir un niveau de confiance interindividuelle que leur avait ôté un régime autoritaire, voire totalitaire.
Car, ne nous y trompons pas, les émergents présentent de nos jours un niveau de stabilité institutionnelle qui leur permet de jouir d’un État solide, en capacité, notamment, de réguler les affaires économiques. Leur vraie valeur ajoutée, c’est leur « énergie vitale », leur volonté de puissance, qui consiste tout à la fois à refermer la parenthèse coloniale, à renouer avec un passé souvent noble et à s’imposer comme puissance militaire, parfois même nucléaire comme la Chine ou l’Inde, ou encore spatiale (voir le récent succès indien en la matière).

Les BRICS+ sur tous les fronts

Concrètement, les BRICS+ sont à présent de toutes les batailles : 1) celle des parts de marché (de la conception indienne à la production chinoise, en passant par l’agriculture brésilienne et les « rentes naturelles » et autres ressources énergétiques russes ou sud-africaines) ; 2) celle des investissements directs à l’étranger (comme l’a bien compris la Chine vis-à-vis de son terrain de chasse favori, le continent africain) ; 3) celle du facteur démographique et humain, qui revêt une importance (géo)politique de tout premier plan ; 4) celle du rayonnement culturel (soft power) que ces pays refusent de laisser dominer, désormais, par le wokisme qui menace de tout déconstruire ; et 5) celle du « pari de l’intelligence et de l’innovation » (R&D, brevets).

Les défis des BRICS+

Des défis, souvent colossaux, les attendent aussi. Retenons-en deux : celui de la sécurité alimentaire, en passe d’être gagné compte tenu de la physionomie des élargissements en cours ; celui de l’environnement, plus sujet à caution, les BRICS adoptant le plus souvent une posture, compréhensible, de « passager clandestin » en matière de coopération climatique.
Une chose est certaine : comme nous l’expliquons dans le numéro de rentrée de Signal & Tic et comme nous l’expliquerons dans plusieurs de nos dossiers bimensuels à venir pour Le Courrier des Stratèges, la zone indo-océanique sera le théâtre d’un boom économique sans précédent, et ce d’autant plus que l’Éthiopie, qui est dans cette zone, mais aussi plusieurs pays moyen-orientaux (Iran, Arabie saoudite, EAU) s’apprêtent à devenir les nouveaux géants de demain.

Florent Ly-Machabert


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